Yves marie belloT dévoile l'album Grand Plongeoir



    En résumé:                                        

 Ville d’origine :   Moulins
 Signe du zodiaque :  Balance
 Plat préféré :   Aucun
 Lève-tôt ou oiseau de nuit :  lève-tôt
 Réseaux sociaux utilisés :  Facebook,  Instagram, YouTube
 La chanson que vous écoutez en boucle en ce moment :  Ben Mazué - Nulle part

   
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    Bonjour Yves marie belloT, 

    Merci d'avoir accepté de répondre à mes questions pour le blog. 

    Vous êtes un  auteur-compositeur-interprète et trompettiste français . Votre premier album - Maladroits Ordinaires - est sorti en 2016 et votre deuxième album  - Grand Plongeoir-  vient de sortir le 6 novembre. Quels ont été les jalons de votre parcours musical jusqu'à présent?


    Difficile de dresser des jalons très précis dans un parcours où se mélange passion mais aussi un parcours de musicien dans une école, dans la recherche d’une identité propre et dans l’écriture de chanson, un parcours dans l’arrangement… Tout cela à différents états d’avancement !


    Je dirais qu’il y a eu les premiers frissons en tant qu’auditeur de chansons à l’adolescence, des années avant de m’essayer à l’écriture et au chant. Il y a eu les premiers groupes de lycée en tant que trompettiste qui m’ont donné envie de faire mes études dans la musique. Il y a eu la fin du conservatoire puis les premières chansons. Entre-temps la découverte de nombreux autres artistes m’a nourrie et donnée de me lancer dans ce parcours de chanteur/auteur. 


Yves marie belloT | Grand Plongeoir | 2020

    Il y a eu bien sûr mon premier groupe avec les premières recherches en terme d’arrangement, mes premiers pas sur scène en tant que chanteur, mon passage du piano à la guitare. Toutes ces choses qui m’ont amené à mon premier album puis au deuxième…


    Il y a même parfois ces moments en répétition qui m’amène à trouver une nouvelle chose qui prendra par la suite beaucoup de place dans ma musique ou encore un artiste qui me met une claque musicale qui va m’amener à repenser mes habitudes. Dernièrement, le fait de faire des concerts en solo en parallèle de ma formule duo est un jalon important pour moi, pour assumer pleinement mes chansons à nu. Ce sont des jalons parfois invisibles (ou peu visibles) qui construisent au fur et à mesure de ce parcours.




    Votre disque parle du passage à l'âge adulte et de ses difficultés. Quels sujets avez-vous abordés sur ce disque et quelles ont été les inspirations de vos choix? Sont-ils autobiographiques?


    Les sujets sont variés, plusieurs chansons du disque évoquent des difficultés que l’on rencontre lors du passage à l’âge adulte, des concessions que l’on doit faire pour s’épanouir, car notre vie d’adulte ressemble rarement à celle que l’on avait envisagée. Le disque questionne autant la réussite (De la place du conducteur) que le fonctionnement du monde actuel (L’âme et la vertu).


    Il y a aussi des chansons d’amour mais peut être moins binaire, moins simple que sur le premier disque. Certaines chansons parlent des moments d’apaisement mais également des choix de vie, de l’infidélité ou de la rupture (à travers les regrets, les remords et l’incertitude).


    Je m’inspire du sujet qui me touche, parfois dans ma vie personnelle, parfois dans celle de mes ami(e)s, parfois dans une fiction qui m’a touchée.




    On pourrait dire qu'avec les illustrations de votre album, vous avez prédit le soi-disant costume de travail - Covid. héhé Quel est le message réel que vous mettez dans ces images?


    C’est vrai qu’on est pas loin de l’habit “télétravail” ! Je voulais que l'univers visuel mette en lumière l’ambiance globale qui se dégage des textes. On a imaginé avec Nicolas Vivier (réalisateur des clips qui vont sortir prochainement) un personnage lassé d'un quotidien sans surprise, qui rêve d'évasion et s'imagine vivre une autre vie. Le visuel du disque est tiré de ces idées.


    Les clips en dévoileront plus mais je trouve cela plus beau de laisser chacun trouver son message derrières ces images que d’imposer la mienne ou celle de Nicolas (qui déjà ne s’approprie pas ce personnage exactement de la même manière que moi)


    Vous avez lancé une campagne participative pour cet album qui s'est très bien passé pour vous. Vous attendiez-vous à cela et comment ce soutien vous fait-il ressentir votre relation avec vos fans?


    Je ne savais pas exactement à quoi m’attendre, mais j’ai été très touché par ce soutien ! C’est très agréable de voir que le public construit au fur et à mesure des concerts mais aussi mes proches ont répondu à cet appel mais c’est aussi agréable de voir que beaucoup d’inconnus participent. C’est un peu nouveau pour moi d’envoyer des disques à des personnes qui m’ont découvert sur internet. Jusqu'à présent je vendais surtout des disques à la fin des concerts. J’ai l’impression que c’est bon signe pour ma musique !



    Vous êtes un vrai artisan de la musique française. Vous avez financé votre premier album tout seul et vous êtes impliqué dans chaque détail de votre production, même les arrangements. Comment fonctionne ce processus de création pour vous?


    C’est un processus assez long. J’écris d’abord des chansons puis je sélectionne une partie d’entre elles pour créer un ensemble. J’essaie de réfléchir à l’orchestration mais aussi au son et au rôle de chaque instrument, qui puis ensuite je monte une équipe pour faire vivre ces idées, chacun rajoute par ici ou par là des subtilités liés à leurs instruments en s’appropriant l’idée globale. Puis on travaille main dans la main avec l’ingénieur du son qui fait en sorte que le son des instruments soit proche de celui que j’imagine, que le mixage global corresponde aussi à mes idées pour que j’ai envie de défendre ce disque le plus longtemps possible. Disons que c’est une réflexion solitaire au départ mais qui se conclut par un vrai travail d’équipe.



    Dans votre premier album, vous avez écrit une chanson - Dans les cages d'un zoo, une chanson engagée contre la violence faite aux femmes. Pensez-vous que la musique peut apporter des changements positifs et quelles autres positions avez-vous prises dans votre musique?


    Évidemment, la musique peut apporter des changements en véhiculant des messages, ce n’est pas forcément palpable mais c’est réel, comme les films, les médias, aujourd’hui les réseaux sociaux…  J’essaie de défendre des idées mais sans jamais affirmer que j’ai raison, seulement en dépeignant des situations, des situations vécues par moi ou par mes proches. J’ai plusieurs chansons sur des sujets « engagés » : une chanson qui parle des achats compulsifs, une chanson sur la dépendance au réseau… Mais j’essaie toujours de partir de moi et de ne pas être moralisateur. Je ne me considère pas pour autant comme un chanteur engagé. Pour moi l’engagement est autre part, dans la proposition en elle-même, dans le fait de défendre une chanson pas ou peu dans l’air du temps mais une chanson que j’aime.


    Vous montrez beaucoup de vulnérabilité et de sincérité dans votre musique. Vous sentez-vous et vous exprimez-vous de la même manière dans votre vie de tous les jours?


    Je ne crois pas mais il faudrait demander à mes proches. Je pense au contraire que j’écris des chansons car j’ai beaucoup de mal à trouver mes mots dans la vie de tous les jours. Écrire des chansons m’aident à mettre de l’ordre dans ma tête et justement à faire sortir ce qui est bloqué à l’intérieur.


    Vous avez une formation de musique classique et trompettiste et vous êtes professeur de musique aussi. Quels conseils donnez-vous aux personnes qui aimeraient se lancer dans la musique?


    Je conseillerai à ces personnes qui aimeraient se lancer d’être curieuses et têtus en même temps. Ce n’est pas l’école qui fait devenir chanteur : l’école formate là où l’on nous demande de trouver notre singularité. Mais l’école donne aussi des armes,  ouvre sur des possibles, notamment si l’on veut se confronter à d'autres, mener des recherches musicales et comprendre ce que l’on fait. 


    Avant de commencer votre carrière solo, vous avez joué en orchestre. Vous souvenez-vous de la première fois que vous avez chanté en solo devant le public et comment vous vous sentiez?


    La première fois en tant que chanteur sur scène était douloureuse. 

En tant que musicien on nous demande d’interpréter une partition le mieux possible, il faut bien jouer de son instrument. 


    En tant que chanteur on doit raconter une histoire, donner de la vie. On ne demande pas forcément la perfection mais de faire vivre sa chanson. C’est vraiment un autre métier ! Il m’a fallu du temps pour le comprendre, pour l’accepter et finalement l’aimer plus que tout. 


    Les concerts, c’est vraiment autre chose que le studio, il faut être dans l’instant présent tout le long, on n’a pas de deuxième chance, on ne peux pas “refaire”. C’est aussi ce qui fait que certains soirs sont magiques, d’autre moyens, c’est un moment de vie partagé. 



    Pouvez-vous nous en dire plus sur la façon dont la pandémie actuelle vous affecte ? Est-ce que le confinement était pour vous une bonne période pour être créatif et comment confrontez-vous ce défi pour vous et les artistes ?


    La pandémie m’affecte particulièrement car je devrais être en ce moment sur scène pour faire découvrir mes chansons. On a beaucoup préparé ce live et on était vraiment prêt à aller partager ces soirées avec le public. Certains concerts commencent à être reportés mais on sait que c’est dans tous les cas une année difficile pour la culture et pour le spectacle vivant plus précisément. Il y aura des concerts mais pas autant que l’on souhaiterait.


    C’est par conséquent difficile d’être créatif dans cette période où le moral n’est pas au top, et difficile de se remettre à écrire de nouvelles choses au moment où ce disque et  ces chansons devaient prendre vie sur scène. On aimerait pouvoir défendre « Grand Plongeoir" avant de tourner la page et de créer à nouveau !




    Vous prévoyez de faire une mini série de 3 clips pour votre nouvel album. Pourriez-vous nous donner plus de détails sur ce projet et que pouvons- nous attendre de vous dans le futur?


    J’ai fait appel à Nicolas Vivier qui a imaginé et scénarisé une histoire qui se déroule sur trois clips. Dans cette histoire, un homme lassé d'un quotidien sans surprise rêve d'évasion et s'imagine vivre une autre vie. Ce scénario se veut volontairement fantasque et poétique pour offrir un nouvel angle aux trois chansons en question. On navigue entre le rêve et le réel… Les trois chansons  du disque choisis sont « Aérien », « De la place du conducteur » et « Rêve d’enfant ». Et le premier épisode sortira bientôt sur ma chaine Youtube : https://www.youtube.com/c/YvesmariebelloT/


    Pour le futur proche, j’espère que pouvoir défendre ces chansons sur scène. Et pour la suite… Je vais la découvrir aussi dans les mois qui viennent!




Crédits photo: 
©Éric Meurice

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Commentaires

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    Cela aide vos artistes préférés.

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